Développement – relation d’un voyage à Golmud
(travail en cours)
Ce travail a une origine bien précise : onze heures de train, sur le tronçon ferroviaire récemment achevé reliant la ville de Lhassa à celle de Golmud, sur les franges nord du plateau tibétain. Pendant que les diapositives du plateau défilent sur les fenêtres, les passagers du wagon de seconde classe – Han, Hui et Tibétains – interagissent. De ce voyage naît un texte et des premières photographies, complétées par la suite de nouvelles images prises sur la même ligne.
Cet instantané de voyage et les interactions des groupes ethniques dans les marches du pays, c’est une scène d’une pièce plus large qui se joue et se répète entre colons et autochtones. L’apport de la civilisation à une terre de la périphérie, le Développement. La connaissance d’un passé ne vient pas ici intervenir dans l’itération en cours de la pièce.
Le paysage, considéré aliéné et hostile, est observé de la sécurité d’un train oxygéné. Les images ne cherchent pas à dissimuler le flou de la vitesse et les reflets des vitres, qui séparent l’intérieur du train avec un extérieur situé à 5000m d’altitude. Les passagers sont saisis sur le vif, le cadrage brut et sans mise en scène, l’intervention minimale.
La forme finale de ce travail n’est pas encore définie.